jeudi 25 décembre 2014

26-29/11 Retour à La Paz - Route de la mort jusqu'à Coroico



Nous arrivons à La Paz après un long trajet de 13h avec deux bus qui nous a parût interminable mais ça y est nous sommes de retour à La Paz. Nous retournons dans l'auberge Bash&Crash avec ses hippies argentins et sa douche froide ! L'après-midi nous sert à faire tous nos achats de souvenirs, écharpes, bonnets, trousses, stylos, tapis... 

Le lendemain, c'est parti pour la route de la mort à VTT ! Cette route de montagne vertigineuse était empruntée par des camions avec un taux d'accidents énorme, ce qui lui a valu ce nom. Aujourd'hui, une route plus sûre a été construite et la "Ruta de la muerte" est réservée aux VTT pour le tourisme. Nous partons en minibus pour atteindre "La Cumbre" (le sommet) à 4640m d'altitude. C'est ici que nous enfilons notre équipement, coudières, genouillères, pantalon et veste, casque et gants.


L'itinéraire de la route de la mort


La GoPro vissée sur le casque de Manu, nous commençons par une heure sur la route bitumée dans un beau paysage de montagne. C'est génial, on roule plutôt vite et nos vélos sont très sûrs.









Nous reprenons ensuite le minibus pour 8km de montée, nous payons le droit d'entrée à la route et nous rentrons dans le vif du sujet pour 3h de descente sur un chemin de caillasses pas très large avec une centaine de mètres de vide sur notre gauche. Plus nous descendons, plus il fait chaud et humide et plus la végétation se densifie pour devenir de la vraie jungle. Nous arrivons près de Yolosa et sommes emmenés en minibus jusqu'à un hôtel où nous attendent un buffet (dégueulasse !) et une piscine. Émilie aurait préféré faire le même trajet à l'arrière d'un pick-up mais tout le monde a adoré cette aventure, surtout Manu qui était tout fou sur son vélo ! Après le déjeuner et la baignade, le minibus nous dépose là où nous devons trouver un taxi ou un bus pour Coroico. Ce n'est pas chose facile, nous attendons une bonne heure sans que rien ne se passe. Nous trouvons finalement un taxi après plus d'une heure d'attente et nous arrivons à l'hostal El Cafetal. Petite piscine, terrasse, jus de fruits frais, super bon resto et chambre avec vue sur la vallée pour 100$Bs/11,60euros avec salle de bain et eau chaude. Parfait ! On passe donc une excellente nuit mais le lendemain c'est la pluie qui nous réveille dans un paysage brumeux.


Vue de la chambre le lendemain matin



Vue sur Coroico un peu plus tard

Nous retournons en centre-ville pour attraper le minibus qui nous ramènera à La Paz. Les trois filles ont un peu de bide en vrac et il faut encore qu'on attende un moment le départ de ce minibus. C'est pas toujours facile les vacances !

On attend encore et encore

Nous voilà de retour à La Paz au bout de trois heures de route sous la pluie et il a fallu parler avec le chauffeur en espagnol pour ne pas qu'il s'endorme sur les routes de montagne !
Nous repassons une nuit au Bash&Crash et le lendemain matin à 4h, Chloé et Coralie nous quittent pour retourner en France. Merci les filles pour tous ces super moments passés avec vous dans le pays des lamas, de la musique et de la mal-bouffe !

Le soir, avec Manu, nous nous rendons au Hallwright's, le bar à vin de nos amis australiens Joshua et Kathryn, rencontrés au Chili. Ils sont de retour en Bolivie après leur périple en Amérique Latine et avant de rentrer dans leur pays, pour fêter la première année d'ouverture de leur super bar. On y déguste un excellent vin argentin, du saucisson de lama et du brie et surtout on a l'immense plaisir de discuter avec nos Aussies préférés qui nous avaient manqué. We miss you lovely Aussies ! XXX


Toujours aussi sympas ces deux-là !

Le jour suivant, nous prenons un bus pour Copacabana. Non, ce n'est pas la plage de Rio au Brésil, c'est la ville au bord du lac Titicaca, côté bolivien.

23-25/11 Sucre




Nous arrivons à Sucre en fin de journée après 4h de bus et commençons notre visite par une petite bière sur une terrasse panoramique.

Vue panoramique sur la ville de Sucre

Nous logeons à l'hostel Cruz de Popayan pour 100$Bs/11,60euros la chambre double, salle de bain commune, petit-déj dans le patio compris. L'auberge est très agréable et pour une fois il y a de l'eau chaude dans les douches ! On regarde un petit film dans notre chambre tous les quatre et on passe une bonne nuit.

Nous ne restons que le lendemain à Sucre puisque le soir nous devons prendre un bus de nuit pour retourner à La Paz. Nous passons donc la journée à nous balader dans les rues de la ville, on déjeune en terrasse, on fait les boutiques d'artisanat et les marchés... Sucre devient la ville préférée de Coralie tandis que Potosi reste la plus jolie pour Chloé, Émilie et Manu.




Noël se prépare, mais ici ce sera en short et tongs !


Boutique de laine


Marchande d’œufs pas contente qu'on la prenne en photo


Sur le marché






Ciel orageux sur la place centrale

Nous récupérons nos sacs à l'auberge et allons à la gare routière. Dans le taxi, Coralie se rappelle qu'elle a laissé son portable en charge à l'hôtel. Aïe, nous allons rater notre bus de nuit. Alors, on dépose Chloé et Manu à la gare routière pour qu'ils négocient un délai d'attente ou bien qu'ils trouvent un autre bus pour La Paz. Pendant ce temps, Émilie et Coralie font un aller-retour en taxi à l'auberge. Heureusement, le téléphone est toujours là mais notre bus n'a pas voulu nous attendre et nous devons prendre un autre bus un peu plus tard.

21-23/11 Potosi et les mines d'argent



Nous arrivons à Potosi en fin d'après-midi. Nous trouvons un hôtel repéré dans le Guide du Routard, Hotel La Casona, où nous logeons dans une chambre double pour 100$Bs/11,60euros la nuit, petit-déj inclus, salle de bain commune. L'hôtel est sympa avec son patio pour salle commune mais difficile d'avoir de l'eau chaude dans la douche, comme partout en Bolivie.
Nous réservons la visite des mines de demain et partons dîner. On ne sait pas trop quoi penser de cette visite des mines. Est-ce du voyeurisme que de payer un tour touristique pour voir des mineurs travailler dans des conditions atroces ? Est-ce de la curiosité ou juste qu'on s'y intéresse ? Allons-nous supporter de passer deux heures dans des galeries sombres, humides et poussiéreuses, avec des émanations de gaz toxiques ? Tant de questions. Le mieux est d'aller voir par nous même.

Le lendemain, nous commençons l'excursion par un passage au marché des mineurs afin de leur acheter quelques cadeaux comme des feuilles de coca, du jus de fruit et des bâtons de dynamite. C'est à peu près tout ce qu'ils consomment dans la journée sans compter l'alcool pure (96°) qu'on a décidé de ne pas leur acheter. Pour les bâtons de dynamite, c'est la seule ville en Bolivie où ils sont accessibles sur un marché, ailleurs c'est interdit, et c'est leur outil de travail.


Alcool à 96°, ça décrasse !


Un bâton de dynamite et sa mèche


Ça y est, nous sommes fin prêts pour les mines

La seconde étape du tour est une visite de la raffinerie qui traite la récolte des mineurs. On y apprend que les trois minéraux sont l'argent, l'étain et le plomb qui sont extraits ensemble puis exportés à l'étranger pour être séparés. Notre guide Wilson est un ancien mineur et ses explications sont très intéressantes.


Pierres extraites des mines, un mélange d'argent, d'étain et de plomb


Système pour extraire les minéraux, avec de l'eau et des produits chimiques


Les mines de Potosi

Nous entrons enfin dans les mines. Les couloirs sont sombres mais pas trop étroits. Nous progressons d'abord dans de la boue avec nos lampes frontales. Puis nous devons mettre nos masques car l'air s'assèche et nous risquons de respirer des poussières toxiques. Nous ne devons pas toucher les murs car ils contiennent des substances nocives comme le soufre, l'arsenic ou l'amiante. Il ne fait ni trop chaud ni trop froid. Jusqu'ici tout va bien.


Substances dangereuses mais c'est joli

Nous croisons nos premiers mineurs au bord des rails, remplissant inlassablement d'énormes sacs de pierres pour les monter dans une autre galerie. Ils doivent souvent casser de gros blocs à la masse pour qu'ils rentrent dans les sacs. Ils travaillent sans masque, dans le noir et soulèvent toute la journée des charges très lourdes. C'est vraiment impressionnant. Un peu plus loin, d'autres mineurs récupèrent des pierres d'une autre galerie et les chargent dans un charriot.





Nous sommes samedi ce qui veut dire que peu de mineurs travaillent aujourd'hui, car ils ont souvent trop bu la veille pour fêter la fin de la semaine. Notre guide nous informe donc qu'il faut qu'on change de mine pour pouvoir voir plus de mineurs. Nous devons donc passer d'une mine à l'autre en empruntant des galeries super étroites, où il fait chaud et l'air y est suffoquant. C'est là que ça se complique un peu car en plus il faut grimper et s'accroupir. Déconseillé aux claustrophobes. Nous arrivons enfin dans la deuxième mine. Nous pouvons nous redresser, respirer normalement et retrouver nos esprits après ce passage vraiment difficile.
Nous continuons notre progression en suivant les rails. Nous devons régulièrement nous plaquer à la paroi de la galerie pour laisser passer les mineurs poussant des wagons remplis de deux tonnes pierres.
Nous faisons une halte auprès du démon des mines, el Tio, que les mineurs implorent pour leur protection et leur réussite. Wilson nous explique l'importance de ce dieu et de la Pachamama (mère de la terre) et ce que signifient les différentes offrandes qui leur sont faites. En effet, sur cette statue on retrouve une grande quantité de feuilles de coca, des cigarettes (il est d'ailleurs de coutume d'en mettre une allumée dans la bouche du Tio) et de l'alcool. On apprend aussi qu'au mois de juin, les mineurs font des sacrifices de lamas pour la Pachamama. Le sang des bêtes est aspergé sur les murs à l'entrée des mines puis la viande est partagée entre tous.


El Tio et ses offrandes

Nous sortons choqués et exténués mais nous pouvons enfin répondre à toutes nos questions. Nous ne regrettons pas une seconde d'avoir vécu cette expérience. Nous pensons maintenant que ce n'est pas du voyeurisme mais qu'il est important de prendre conscience de manière aussi concrète des conditions atroces dans lesquelles les mineurs travaillent encore de nos jours.

Nos esprits retrouvés, nous nous baladons dans les rues de Potosi. L'architecture coloniale avec les jolis balcons en bois nous nous séduit. En fin d'après-midi, nous allons nous baigner à l'Ojo del Inca, une piscine de source chaude naturelle au milieu de collines colorées. Seules Coralie et Émilie font trempette dans cette eau à 35°C plutôt agréable.


Dans "l'œil de l'inca"


Dans les rues de Potosi






Une belle église en pierre

Le lendemain matin, nous prenons le bus pour Sucre.

dimanche 14 décembre 2014

18-21/11 Circuit Tupiza > Uyuni




Nous arrivons à Tupiza à 5h du matin et terminons notre nuit dans le hall de l'hôtel au dessus de l'agence où on a réservé l'excursion du salar. Effectivement, nous avons prévu de passer 4 jours/3 nuits dans le parc National du Salar de Uyuni, tous les quatre dans un 4x4 avec notre chauffeur Francisco et notre cuisinière Carmen.

Jour 1
C'est parti pour la première journée. Nous retrouvons les paysages du Nord-Ouest argentin avec cette terre aride et érodée et ces cactus géants. Chloé et Coralie voient leurs premiers lamas. Nous arrivons fatigués à la première auberge après 11h de route mais c'était une bonne première journée. Nous avons fait la connaissance d'un couple de Genève, Pablo et Nathalie, qui font le même tour que nous dans un autre 4x4. Et chose surprenante, Nathalie est technicienne en radiologie et Pablo est kiné, exactement comme nos amis portugais de Suisse, Diogo et Ana, rencontrés au Vietnam ! Bref, nous sympathisons très vite avec les ptis suisses, ça charrie, ça rigole, c'est cool.








Les premiers lamas...enfin leurs fesses !


On se les caille !


Après le déjeuner, notre chauffeur se lâche régulièrement, ça pue mais ça nous fait bien rire

Jour 2

Le deuxième jour est intense niveau découvertes. Nous commençons par observer des villageoises tondre leurs lamas à l'aide de grands ciseaux et sous les cris stridents des bêtes effrayées. Drôle d'ambiance mais intéressant.




Le travail de la tonte des lamas






Ensuite, nous allons voir un petit salar. Même si on en a déjà vu au Chili, ça reste toujours impressionnant cette étendue blanche et crouteuse aux nuances bleu pastel, ponctuée de flamants roses. Un beau moment de sérénité dans ce paysage désert.


Le petit salar


Carcasse de voiture aux couleurs flash en face du salar


Nous poursuivons notre route jusqu'au désert de Dali. Il porte ce nom pour les couleurs complètement folles sur les montagnes qui l'entourent. C'est l'occasion de faire des photos dédicaces à la maternité de Necker !




Le pouvoir des 2 doigts, for ever !






On continue vers la Laguna Verde, connue pour son eau turquoise et sa vue sur le volcan Licancabur. C'est superbe. Puis nous allons déjeuner près de sources d'eau chaude dans lesquelles nous prenons un petit bain bien agréable.


La Laguna Verde et le volcan Licancabur



Les sages-pouffes dans l'eau chaude


Le groupe de francophones avec Pablo (dit Pepito) et Nathalie, nos ptis suisses adorés


On enchaîne les lieux surprenants avec la visite des geysers. Ce ne sont pas nos premiers geysers mais ce sont de loin les plus beaux à notre goût. Les couleurs pastel sont magnifiques et les piscines de boue bouillonnante rendent de belles photos.










Et on termine la journée par la Laguna Colorada. Difficile d'expliquer ce qu'on peut ressentir devant ce paysage. Nous attendions depuis le début du voyage ce moment où nous serions face à cette merveille de la nature. Ce que nous avons vu ce jour-là était bien au delà de nos espérances. Un objectif de voyage parfaitement rempli.


En route vers la Laguna Colorada, une faille énorme dans le sol


Et voilà la Laguna Colorada !








La fine équipe de flamants roses


Merci pour la pose les copains !






Et pourquoi pas de dos?


Nous logeons de nouveau dans une petite auberge mal isolée où il fait bien froid mais tout le monde a fait de beaux rêves de flamants roses, de désert de Dali et de lagunes multicolores.


Jour 3
Le lendemain, nous retournons à la Laguna Colorada mais sur un point de vue différent. Là c'est le choc visuel. On se retrouve au petit matin dans cette nature superbe et calme avec de la brume au ras de la lagune. L'atmosphère est fantomatique.














On ne veut plus quitter cet endroit magique mais il le faut bien si on veut atteindre le salar de Uyuni. Aujourd'hui, nous grimpons sur des rochers immenses au milieu d'un autre désert puis nous admirons 5 nouvelles lagunes avec des flamants roses qu'on peut observer de très près.



Des bombasses sous l'Arbre de pierre












Coco, c'est marqué, c'est interdit d'imiter les flamants roses !

En fin de journée, nous nous installons dans l'hôtel de sel. Tout est en sel, les tables, les tabourets, les lits, les murs... On joue aux cartes, on mange une super bonne soupe et au dodo parce que demain, lever à 4h.


Notre chambre dans l'hôtel de sel


Jour 4
C'est le grand jour, nous allons dans le salar de Uyuni.
Le salar de Uyuni est une étendue de sel de 10 582 km2 située à 3658m d'altitude. Il mesure 150km par 100 et constitue le plus vaste désert de sel du monde. Sa formation remonte à 10 000 ans et résulte de l'assèchement d'un lac préhistorique géant. Isolée dans ce désert, se trouve une île de corail couverte de cactus candélabres (cardones) dont certains sont âgés de 1 200 ans. C'est depuis cette île, Incahuasi, que nous observons le lever de soleil sur le salar. Encore un moment magique dont on se souviendra toute notre vie.








Manu aime toujours autant les cactus !




Notre belle cuisinière Carmen (Au fait Pepito et Nathalie, elle a 26 ans !)


 
Francisco, notre chauffeur-péteur !


 Super petit-déj au soleil et au pied de l'île aux cactus

Ensuite, nous nous enfonçons un peu plus au milieu du salar pour se rendre compte de son étendue mais aussi pour prendre des photos avec l'effet de perspective.

 Making-off des photos perspective
Et voilà le résultat :






 Bon là il n'y a pas d'effet de perspective mais c'est marrant

Après ça, on va visiter un autre hôtel de sel au milieu du salar, là où est passé le Paris-Dakar. Cette année il passera mi-janvier.




Arrivés à Uyuni, avant de nous séparer de Francisco, Carmen, Pablo et Nathalie, nous faisons un petit tour au cimetière de trains de la ville. Ambiance far west garantie !



Nous sommes en vacances pendant que d'autres bossent, c'est la vie !


Après le déjeuner, nous prenons un bus pour Potosi à 4h d'ici.